Voir une brindille dans la neige et ne voir qu’une brindille dans la neige, ça s’appelle « regarder ». Voir une brindille dans la neige et la trouver belle, c’est voir un peu. Voir une brindille dans la neige et lire dans ses lignes la légèreté de ses étroites, le poids de ses larges, la froideur de ses verticales, la chaleur de ses horizontales, c’est voir un peu mieux. Voir une brindille dans la neige et reconnaître la grâce de ses ondulations, la sensualité de ses courbes, l’infini de ses spirales, c’est v o i r (en minuscules). Voir une brindille dans la neige et ressentir sa délicatesse, sa fragilité, sa tristesse, son humour, sa solitude, sa résistance, sa résilience, c’est V O I R (en majuscules). Voir une brindille dans la neige et capter le sens de sa présence dans notre impermanence, ça, c’est VOIR. |
Voir une brindille dans la neige, la photographier, et ensuite y retrouver des personnages qui quittent une forêt en marchant sur un étroit chemin, ça, c'est tripant ! (Remarquez à gauche le personnage qui fait bye-bye. C'est tel quel. Cette photo n'a pas été retouchée.) |